Nous connaissons mal «l’histoire privée des nations». Il faut dire qu’elle est parfois si violente, si confuse, qu’il faut attendre longtemps avant que la fiction trouve la force d’en démêler la trame.
Chacun a entendu parler du coup d’état sanglant de Pinochet et des vagues de réfugiés qui déferlèrent sur l’Europe fuyant l’une des dictatures les plus atroces du XXe siècle. Plus de trente ans se sont écoulés depuis. Le monde a beaucoup changé, le Chili aussi. Entre les rêves révolutionnaires d’hier et le pragmatisme libéral d’aujourd’hui, un tournant a eu lieu que les protagonistes ont tu.
Ce roman, écrit directement en français, comme si l’espagnol n’était pas encore prêt à recevoir une telle charge, nous raconte cette histoire privée.
Un adolescent de dix-sept ans quitte le Chili de Pinochet pour recommencer une nouvelle vie à Paris. Seul, sans ressources, perdu dans une ville dont il ne maîtrise pas la langue, il est amené par les circonstances à fréquenter un restaurant chilien, où il retrouvera Laura, le femme d’un dirigeant d’extrême gauche, qu’il a rencontrée six ans plus tôt, lorsque, persécutés par la police politique, elle et son mari ont trouvé refuge chez ses parents. Une relation se noue entre ces deux personnages que tout oppose : l’âge, la situation familiale et surtout le rapport au présent. Elle, repliée sur son passé dans un pays qu’elle n’a pas choisi ; lui, tourné vers l’avenir et pressé de tirer un trait sur son passé. Mais le passé fait retour par un biais insoupçonné. Si bien que, par un ultime retournement, c’est le jeune homme qui deviendra, le dépositaire d’une mémoire collective que chacun préfère enterrer : depuis l’époque des utopies et l’engagement militant jusqu’au le coup d’état et la répression militaire, depuis l’effondrement des idéaux révolutionnaires jusqu’à la plongée vertigineuse dans le capitalisme sauvage.
Ce roman, sans cesse ballotté entre la tentation de l’oubli et les reflux brutaux de la mémoire, offre aux lecteurs l’un des portraits de femmes le plus singulier qu’il nous ait été donné de lire depuis longtemps.
Chacun a entendu parler du coup d’état sanglant de Pinochet et des vagues de réfugiés qui déferlèrent sur l’Europe fuyant l’une des dictatures les plus atroces du XXe siècle. Plus de trente ans se sont écoulés depuis. Le monde a beaucoup changé, le Chili aussi. Entre les rêves révolutionnaires d’hier et le pragmatisme libéral d’aujourd’hui, un tournant a eu lieu que les protagonistes ont tu.
Ce roman, écrit directement en français, comme si l’espagnol n’était pas encore prêt à recevoir une telle charge, nous raconte cette histoire privée.
Un adolescent de dix-sept ans quitte le Chili de Pinochet pour recommencer une nouvelle vie à Paris. Seul, sans ressources, perdu dans une ville dont il ne maîtrise pas la langue, il est amené par les circonstances à fréquenter un restaurant chilien, où il retrouvera Laura, le femme d’un dirigeant d’extrême gauche, qu’il a rencontrée six ans plus tôt, lorsque, persécutés par la police politique, elle et son mari ont trouvé refuge chez ses parents. Une relation se noue entre ces deux personnages que tout oppose : l’âge, la situation familiale et surtout le rapport au présent. Elle, repliée sur son passé dans un pays qu’elle n’a pas choisi ; lui, tourné vers l’avenir et pressé de tirer un trait sur son passé. Mais le passé fait retour par un biais insoupçonné. Si bien que, par un ultime retournement, c’est le jeune homme qui deviendra, le dépositaire d’une mémoire collective que chacun préfère enterrer : depuis l’époque des utopies et l’engagement militant jusqu’au le coup d’état et la répression militaire, depuis l’effondrement des idéaux révolutionnaires jusqu’à la plongée vertigineuse dans le capitalisme sauvage.
Ce roman, sans cesse ballotté entre la tentation de l’oubli et les reflux brutaux de la mémoire, offre aux lecteurs l’un des portraits de femmes le plus singulier qu’il nous ait été donné de lire depuis longtemps.